Fréderic Ferney – Albin Michel
On a tout lu, tout dit sur Churchill. Frédéric Ferney ne nous offre pas ici une énième biographie du grand homme, mais comme il le dit lui-même, il se propose d’être son scribe. C’est ce qui nous a intéressés dans cet ouvrage : comment Winston s’est construit, traumatisé et déconsidéré par un père malade, meurtri par de retentissants échecs, puis glorifié pour son courage face à Hitler. Mais le véritable drame de sa vie, c’est bien « Le chien noir », sa dépression.
Biographie plutôt superficielle, mais qui présente Churchill sous un angle différent. Lecture très facile.
Ce livre n’est pas une biographie mais un assemblage de différentes périodes de sa vie plus ou moins chronologique.
Historiquement, on n’apprend pas grand chose.
Cet ouvrage est censé être axé sur les relations entre Churchill et son père pour expliquer ce qu’il fut tout au long de sa vie mais l’ensemble est abordé de manière trop succincte.
Facile à lire mais décevant
» Épater le vieux lion et apprivoiser le chien noir de la mélancolie » semblent être les deux buts principaux de Churchill. L’indifférence de son père a sûrement blessé le jeunes homme opportuniste, casse-coup, très privilégié…
C’est le sujet du livre, certes, mais c’est dommage et très réducteur.
Les dernières pages montrant Winston devant la vieillesse redonnent de l’humanité à celui qui se sentait rajeunir dans les tranchées.
N’ayant pas lu d’autre biographie de W.C. à ce jour, je suis surprise, voir dérangée, par le ton un peu trop « interprétatif » (à mon goût) de celle-ci par l’auteur. Mais ne dit-il pas, à la fin du livre, « qu’il n’est pas son avocat, mais son scribe » ?
La construction de cet ouvrage, avec un résumé en italique au début de chaque chapitre, est intéressante.
J’ai bien apprécié les citations en anglais qui émaillent le texte. Elles me font penser que l’auteur, agrégé en anglais, aurait peut-être pu écrire ce livre plutôt dans la langue de W.C., pleine de subtilités et d’humour (parfois un peu rude) qu’il manie comme un parfait anglais !
Comme certaines d’entre vous je suis très déçue par cette « biographie » (qui n’en est pas une)… c’est surtout le « ton » de l’écriture qui est désagréable…
Dommage car W.C. est un grand personnage.
Comme l’avoue lui-même l’auteur, ce livre n’est pas une autobiographie de Churchill. Mais le style plus descriptif que narratif est vraiment très répétitif au fil des pages et cela finit par être ennuyeux.
De plus, à n’exploiter que les regrets du fils vis-à-vis de son père, on regrette que, noyée par des descriptions complètement hors de propos, l’étude du caractère de Churchill ne soit pas plus fouillé
Très décevant ; certes cette relation difficile entre père et fils n’est pas anodine et a certainement influencé la vie de W. Churchill, mais c’est peut-être insuffisant pour en faire un livre …
Très décevant, trop superficiel, style racoleur. Dommage car l’homme était passionnant.
Très décevant. Au début, la description de la relation de W.C. avec son père est accrocheuse, mais on se lasse vite et on a hâte de comprendre comment il a pu s’en « libérer ». Sauf que le livre n’en dit rien. Et après avoir passé des pages interminables sur la jeunesse de son personnage, F. Ferney boucle sa vie d’adulte en 3 petits chapitres.
un peu pénible cette psychothérapie, par pseudo-biographie interposée…C’est la mode ! Angoissant aussi de penser que ceux qui mènent le monde sont ainsi tributaires de leur enfance : N’est-ce pas un peu trop facile et surtout très dangereux ??? même si la réalité quotidienne nous en apporte la preuve !
C’est le nouveau style des biographies qui n’en sont pas et je trouve que l’on suit avec plaisir son parcours politique
Et sa jeunesse pour moi se sont les vacances et je l’ai lu avec plaisir alors que je ne me serais pas attelée à une grosse bibliographie austére
Rien de décevant, en effet ce n’est pas une biographie, il n’en manque pas. Une petite page de sa vie privée méconnue.
Dans cet excellent livre,Frederic FERNEY s’efforce d’entrer dans l’âme de Winston CHURCHILL , un enfant mal aimé, rebelle dans son attitude de défi perpétuel, un chef né qui n’eut qu’un seul but dans sa vie,chercher une bataille difficile pour vaincre .
L’ombre de son père n’a cessé de grandir et d’orienter obscurément sa vie car il ne voudra qu’imiter le seul homme qu’il ait vraiment admiré et craint.
Son épouse Clémentine a été sa plus belle idée de l’avenir car, par sa seule présence intelligente,fine et forte à ses cotés il lui devint possible de devenir celui qu’il veut être et en qui elle croit depuis depuis le 1er jour.
Un voyage passionnant dans l’âme de cet homme à l’ambition furibonde.
Le chapitre 11 sur les années 1910-1914 qui marquent un tournant dans la carrière de W Churchill parce qu’il devient ministre de l’intérieur puis premier lord de l’amirauté et dans ce deuxième poste il s’efforce de préparer l’Angleterre à une guerre avec l’Allemagne. Il y a là 1à pages passionnantes, et bien écrites. Le reste est écrit avec négligence et auto-complaisance. Je ne finirais pas d’énumérer les pages où j’ai sursauté. Je prends juste un petit exemple (page 211) : « Et si parfois il déconne gravement, son sens pratique compense ses toquades ; son humour fait des merveilles. » Outre le mot « déconner » qui a bien des équivalents en français, le sens est incompréhensible. Est-ce l’humour ou le sens pratique qui le sauve de ses lubies ? Alors on relit pour mieux comprendre et on se redemande comment on peut écrire un français aussi laid. Sur le fond, c’est un survol d’amateur qui n’est pas à une erreur près. Les rapports de Churchill avec de Gaulle n’ont jamais été faciles. Il l’a toléré pedant la France libre et détesté ensuite. Or ici page 225, Churchill est sensé avoir déclaré à propos de de Gaulle : « He is my good friend you know. » Même s’il a prononcé cette phrase, ne pas la remettre dans son contexte ni dans le cadre de cette franche inimitié c’est écrire quelque chose de rigoureusement faux. Je passe sur les incohérences comme Clémentine qui s’ennuie lors de son voyage de noces et qui deux pages plus loin est censée ne s’être jamais ennuyée avec son mari. Quant au parti pris du livre qui est de montrer Churchill sous l’angle des rapports difficiles avec un père qui l’a nié, il est bien peu fondé. Les phrases qui évoquent cet aspect sont comme rajoutées au récit. Comme s’il avait fallu lui donner une originalité. Enfin on comprend mal pourquoi après avoir suivi Churchill dans les épisodes clef de sa vie, il faut tout à coup omettre la période de 1916 à 1945.
Les relations supposées de Churchill avec son père me semble un prétexte insuffisant pour justifier une fausse autobiographie. Nous savions Churchill héroïque (sa décision d’aller se battre en France comme simple officier, après son échec aux Dardanelles comme ministre, en est un bon exemple). Le récit de sa carrière et son entrée en politique nous le font découvrir vaniteux et opportuniste;; Ce livre casse un peu notre image d’Epinal. Dommage !