Trois filles d’Eve
E. SHAFAK
Elif Shafak – Flammarion
A Oxford, trois jeunes filles participent à un séminaire sur Dieu animé par un professeur particulièrement charismatique. L’une d’elle, Péri, est turque, élevée dans un foyer dysfonctionnel avec un père alcoolique et une mère obsédée de Dieu. Quinze ans plus tard, lors d’un dîner mondain à Istanbul, elle part à la recherche de son passé.
Trois filles, toutes trois de confession musulmane, mais venant d’horizons différents, se rencontrent à l’université d’Oxford. Elles portent chacune un regard singulier sur leur religion. Autour de la figure d’un professeur d’université, qui propose un séminaire sur Dieu, elles vont confronter leurs points de vue qui semblent inconciliables. Peri est l’héroïne de e roman, elle est celle qui doute, qui est tiraillée entre une mère croyante et pratiquante et un père athée et communiste. Elle fait, malgré elle, le lien entre tous et souffre de ne pouvoir comprendre et vivre sa religion de façon sereine. Pourquoi est-on croyant ? Qu’est-ce qui pousse quelqu’un à devenir pratiquant ou à renier sa culture religieuse ? Pourquoi la religion pousse t-elle à des comportements extrêmes ?… ces interrogations sont soulevées tout au long du roman.
J’ai bien aimé ce livre facile à lire et montrant bien les doutes que l’on peut avoir pendant la période étudiante.
C’est long, c’est lent et j’ai abandonné à la page 250
Dommage,le sujet était intéressant
Un roman d’une très grande richesse qui mène la réflexion sur de grands thèmes de société qui ne se cantonnent pas à la Turquie : le féminisme bien sûr, mais aussi le rôle des religions, la tolérance, la relation entre les hommes et les femmes d’opinions diverses. Il contient aussi une profonde réflexion philosophique sur Dieu et les religions. Il se termine sur un grand point d’interrogation qui nous permet de continuer notre propre réflexion. Note : 5
Drôle de roman ! Le pitch de la page de couverture ne correspond pas du tout à ce que l’on va lire…et c’est tant mieux ! La soirée à Istambul n’a pas beaucoup d’intérêt et n’est pas « une satire violente de la bourgeoisie stambouliote », la jeunesse de l’héroïne est un peu convenue entre un père athé et une mère d’une religiosité musulmane très rétrograde. Et tout cela n’est pas très bien écrit. Il faut donc persévérer pour découvrir la vie universitaire à Oxford et surtout l’enseignement de son professeur pour s’apercevoir de la belle érudition de l’auteure et de sa pensée philosophique plus profonde qu’au premier abord…alors, on lit ce roman jusqu’au bout !
Note 3
Le livre est bien construit en de sens que le récit des années 2000 qui suit l’héroïne dans son enfance et dans sa jeunesse converge finalement avec celui de la soirée de cette femme qui a la petite quarantaine. Par ailleurs, il y a un certain nombre de vues d’Istanbul qui sont intéressantes car rattachées au quotidien de cette ville.
Maintenant, la traduction ou la rédaction sont défaillantes. Prenons au hasard page 320 la phrase « Près d’Azur elle pouvait étreindre les différentes facettes de la personne qu’elle était et être encore bienvenue. » J’ai beaucoup de mal avec cette succession de mots qui ne forment pas une phrase française ayant du sens. Outre ce problème de langue, le livre est envahi de clichés. Tous les passages à Oxford sont remarquables en ce sens. (Dans le style collège anglais, mieux vaut lire le très beau livre de Evelyn Waugh Retour à Brideshead) Le dîner à Istanbul ressemble à une mauvaise caricature , d’ailleurs les personnages n’ont même pas de nom, ils ne sont que leur métier « l’homme d’affaires », la « DRP » ou leur rôle. Chacun déverse des convictions dans des dialogues qui n’ont aucune réalité. On dirait juste un mauvais travail de sociologue.
Enfin le titre n’a que peu à voir avec le contenu, puisque le roman n’évoque que brièvement le trio des trois jeunes filles musulmanes.
Bon. Cela révèle la nature de l’ouvrage que l’on a entre les mains : un produit de librairie qui prétend devenir un best-seller.
Ce roman n’est pas captivant car il est beaucoup trop long. Le dîner à Istanbul s’étire en longueur et la vie à Oxford est extêmement compliquée. Peri se débat toujours avec ses problèmes à 40 ans , elle ne semble heureuse nul part.
Je me suis forcée pour aller jusqu’au bout et je l’ai noté 1