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9 ⸱ Rivage de la colère
C. LAURENT

LAURENT Caroline – Les Escales

Un roman d’amour pour nous conter l’enfer : à la fin des années 60, à la faveur de l’indépendance de l’île Maurice, les Britanniques concèdent l’archipel des Chagos aux Américains qui le transforment en base militaire. Dans la foulée, les îliens sont expulsés. La Chagossienne Marie, le Mauricien Gabriel et leur fils Joséphin nous font revivre l’amertume du paradis perdu. Implacable

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4.5 basé sur 4 avis

VOS RÉFLEXIONS
sur ce livre

7 thoughts on “9 ⸱ Rivage de la colère”

  1. Marie L.

    La description est très juste: un magnifique roman d’amour pour conter l’enfer. On apprend beaucoup, on vibre avec la colère des iliens mais aussi avec la belle histoire qui fait la trame du livre.

  2. ELISABETH BERGERON

    Ce roman commence sur les plages de sable fin et à l’ombre des cocotiers et s’avère être un reportage sur la déportation des habitants des îles Chagos dans le cadre de l’indépendance de l’île Maurice, en 1968. Le fait de suivre des personnages dans leur quotidien rend la démonstration implacable.
    Le roman a quelques défauts : on met par exemple beaucoup de temps à comprendre qui s’élance vers La Haye pour défendre la cause des îles Chagos et ces intervenions sibyllines n’apportent pas grand chose, si ce n’est à la fin quand tout culmine devant ces instances internationales.
    Cela dit, cette œuvre montre que la littérature a aussi un rôle dans l’explicitation, la médiatisation des grands problèmes. Souvenons-nous de La Case de l’oncle Tom et de son impact historique au XIXème siècle.

  3. Conseil

    Une page de l’histoire, aujourd’hui inachevée, de l’archipel des Chagos et ses habitants, tous expulsés sans espoir de retour après la proclamation de l’indépendance de l’île Maurice pour y construire une base militaire américaine sur l’atoll de Diego Garcia, racontée à travers une romance d’amour entre Marie, une descendante d’esclaves et Gabriel, un secrétaire administratif mauricien. Mais, l’amour de Gabriel est-il plus fort pour Séraphin, son fils « adoptif » porteur de l’espoir d’un futur retour à San Diego que pour Marie, la mère de Séraphin ? Reconquérir Marie, c’est retrouvé définitivement son fils.
    A noter : un bœuf achevé à coups de marteau en début de roman et Gabriel tué aussi à coups de marteau à la fin du roman par la même personne. Là, j’ignore la symbolique de ces deux situations brutales.

  4. Pascale

    L’auteur rend sa colère contagieuse, et cette colère croit tout au long du roman. L’histoire commence à la fin des années 60, une époque où les états et leurs gouvernements auraient du apprendre de leurs erreurs passées quant à la posture coloniale, mais ce n’est pas le cas. La France quelques années auparavant a trahi les harkis (Sardou a eu beau chanter “Au temps béni des colonies”), ici nous avons l’empire britannique dans sa magnificence, déjà largement contée dans un roman précédant (“L’attaque du train Darjeling Bombay”) et toujours les mêmes dégâts, la même malhonnêteté, le même déni de l’autre, la même arrogance destructrice. J’éprouve de l’impatience devant ces débats sans fin sur les races et le “suprémacisme blanc”, mais l’histoire racontée ici justifie le plus grand ressentiment. Décidément le slogan “Global Britain” choisi par la Grande-Bretagne, renvoie à un passé dont certains épisodes sont nauséabonds.

  5. veroG73

    Quelle histoire inouie et que la presse a bien laissé inaperçue?!
    Livre offert à des anglais qui sont restés sidérés.

  6. Sylvie

    Ce livre nous fait découvrir un épisode tragique et méconnu de la néo colonisation avec beaucoup de vie et d’empathie pour ses personnages…
    Je recommande à ceux qui ne l’auraient pas lu et reconnu, le précédent livre de Caroline Laurent qui nous éclaire sur la famille Pisier et le long processus qui a amené au drame révélé par Camille Kouchner, il y a un an…”Et soudain , la liberté”.

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