Histoire dechirante, assez bien ecrite. Chacun se doit de connaitre l’histoire de la Palestine.
Cependant, n’oublions pas qu’il s’agit ici d’un point de vue purement palestinien, par consequent pas necessairement objectif.
L’auteur – qui vit aux Etats-Unis – milite activement en faveur de la Palestine. Il n’est donc pas impossible qu’elle en ait rajoute un peu pour convaincre un public americain pro-Israel.
Cela ne diminue en rien les horreurs commises, la douleur des familles, les vies detruites.
Je pense simplement qu’il faut lire ce livre en gardant un oeil objectif et considerer qu’une grande partie de cette histoire aurait pu etre ecrite en changeant tous les noms palestiniens en noms juifs.
J’ai donne la note 3 seulement, parce que, tout en reconnaissant la valeur historique et humaine de ce temoignage, j’ai trouve que Susan Abulhawa n’exprime jamais dans son livre la moindre comprehension de la situation des familles israeliennes durant ces memes periodes de guerre.
Vous ne connaissez pas l’arabe ? Préparez-vous à avoir très souvent recours au glossaire surtout dans les premiers chapitres.
Vous êtes un adepte des récits chronologiques? Préparez-vous à devoir reconstruire vous-même la chronologie du récit car il comporte de nombreux retours en arrière et quelques anticipations, y compris dans les retours en arrière.
Ces deux petites difficultés surmontées, ce livre nous met au coeur du conflit israëlo-palestinien.. Ce que dit Bernadette de Californie est exact: il s’agit d’un point de vue purement Palestinien avec ce que cela comporte de parti-pris, mais les médias de France ne nous ont pas souvent montré le conflit vu sous cet angle. Ce récit, qui s’étale sur trois générations, a donc le mérite de nous mettre dans la situation des familles palestiniennes expulsées de leurs terres ancestrales et de nous faire mieux saisir les raisons et enjeux de cette guerre sans fin.
J’aurais sûrement mis 5 à ce livre si la traductrice, au lieu de laisser des mots ou expressions arabes (pour faire plus couleur locale?) avait fait l’effort de se servir du français partout où elle le pouvait.
Ce livre est un point de vue certes, mais que dire lorsque vos terres et vos maisons sont prises par un autre peuple qui estime que vous êtes installés sur sa terre alors que vous êtes là depuis plusieurs générations ? Après la lecture de ce roman on est un peu plus pessimiste concernant l’issue du conflit israelo-palestinien mais plus informé aussi.
J’ai beaucoup aimé ce livre et j’ai été « prise » par le récit de cette famille.
Je suis d’accord avec Anne. J’ai été tres touchée par ce témoignage ; je n’avais pas vraiment vu le conflit du cote palestinien ; Que faire ? Comment vont ils s’en sortir ? Quel drame !
Ce livre m’a convaincue, une fois de plus, que la paix serait bien difficile à établir là-bas. Déjà un très récent pélerinage en Terre Sainte m’avait montré à quel point la haine troublait les rapports entre deux civilisations: l’une méditerranéenne, fataliste autant que fanatique parce qu’exubérante, toute dans l’extériorisation du sentiment… l’autre, occidentale, habituée depuis des siècles à raisonner et à agir en termes de survie, rejetée partout et par tous, se serrant les coudes tant matériellement que physiquement, toute dans l’action.
Il faudrait dans chaque camp des hommes de bonne volonté. Et un livre comme celui-ci, suant de haine, ne permet pas d’entrevoir un bout de solution. Pendant ce temps, les populations, des deux côtés, souffrent..
Je suis effondré: sous prétexte de « rétablir un équilibre », ce texte est le produit d’un anti-sionisme des plus nets. Il repose sur la conviction que les juifs n’ont en fait rien à faire sur ce petit morceau du vaste Moyen-Orient conquis par les arabes. Ce livre est fondé sur une série d’erreurs historiques, mais enrobe sa démonstration d’un soupçon de compassion pour ces juifs inconscients qui font tant de mal aux braves gens qui sont, eux, chez eux. C’est en cautionnant de tels ouvrages que l’on fait le lit d’une nouvelle Shoah. Merci, vraiment, à la Bibliothèque Orange…
J’ai vécu à deux reprises à Jénin en 1994 puis en 2002, j’y ai travaillé pour une ONG. J’ai été profondément émue de retrouver tant de détails réels dans ce livre alors que l’auteure n’y a pas vécu. Ce que raconte ce livre de la violence au quotidien contre les enfants, les femmes… est vrai. j’ai vu des dizaines d’enfants à l’hôpital sur lesquels les soldats avaient délibérément tiré. Vivre avec des chars qui débarquent à tout moment dans les rues, est une terreur que j’ai partagé avec ces gens et ce qu’ils vivent est l’enfer. On retrouve dans ce livre plein de détails de la culture palestinienne, de le façon dont ils perçoivent et se représentent les choses. Ce sont des gens magnifiques.
C’est un peu facile de juger quand on est confortablement installé en Haute-Normandie? No comment
Vous auriez écrit ainsi sur les Sudètes de Tchécoslovaquie et donc donné raison à A.Hitler. Je ne suis pas « confortablement installé en Haute-Normandie » (savez-vous que ce n’est qu’à cent kilomètres de Paris?) et je connais le Moyen-Orient. Je ne retire donc pas un mot de ce que j’avais écrit.
La guerre est toujours une tragédie, dans ce conflit il faut connaitre l’histoire de cette région depuis des millénaires.
Il ne faut pas oublier que les Palestiniens et les Israéliens sont frères. Ce récit ne commence qu’en 1948 lors de la création de l’état d’Israël après la Shoah .
Je pense qu’il aurait fallu créer également un état Palestinien.
Mais malheureusement ce livre n’exprime que la haine et la vengeance et ne contribue pas à améliorer les relations entre ces deux peuples.
En réponse à Isabelle, venir en aide aux populations civiles est très bien car c’est horrible de voir toutes ces vies anéanties mais malheureusement cela a toujours existé et existera toujours j’ai moi même vécu la seconde guerre mondiale dans une zone occupée proche du front ,sous les bombardements.Il faut savoir pardonner .
intéressé par le récit, j’ai été pour ma part très gêné par les retours en arrière fréquents et la construction générale du bouquin qui s’étale effectivement sur plusieurs générations, mais pas toujours dans l’ordre.
La guerre reste la guerre, l’humiliation l’humiliation…Pour ce qui est de l’objectivité, ne demandons pas à ce genre d’ouvrage d’y répondre, ce n’est pas sa vocation et je ne suis pas sûr qu’il la revendique. Pour ma part j’avais assez peu entendu parlé du point de vue palestinien et cela m’a intéressé de le connaître ; cela reste un point de vue!
Pour ma part, j’ai trouvé beaucoup d’amour dans ce livre : amour filial, amour de sa terre, et sans doute plus encore une quête d’amour, souvent déçue, parfois brutalement. Alors vient la haine : pour qui est privé d’amour, de liberté, de dignité, que reste-t-il ? Que ferions-nous ? Qu’aurions-nous fait à leur place ? On dit que les Israéliens se vengent de la Shoah sur les Palestiniens. Comme les enfants battus, lorsqu’ils sont adultes, battent leurs propres enfants. Sur qui se vengeront les Palestiniens ? C’est pour ne pas désespérer de l’homme qu’il faut voir dans cet ouvrage le désir d’amour.
Qui (« on ») dit que « les Israéliens se vengent de la Shoah » sur les Palestiniens »??? Israël, créé par les Nations Unies, a tout de suite été attaqué par ses voisins… qui n’ont jamais fait de place, sur leurs plus vastes terres, aux Palestiniens. Israël est aujourd’hui officiellement en paix avec la Jordanie et l’Egypte, et ne demande qu’à vivre dans des frontières défendables. Israël ne se « venge » pas. Mais tant que certains voudront détruire Israël…
Je n’ai aucun lien, aucune parenté, ni avec les Israéliens, ni avec les Palestiniens. Je ne suis d’aucun camp. Ce conflit est si complexe que les plus hautes autorités internationales n’y trouvent pas de solution.
Ce que je dis et ressens profondément, c’est la souffrance des peuples, des femmes, des enfants.
Après la guerre 39-45 qui a marqué notre enfance d’une façon indélébile, nous avons créé l’Europe. Avec enthousiasme, avec euphorie même : plus jamais cela ! Plus jamais les bombes sur nos maisons, les mitraillettes dans nos rues, les mines sur nos plages, les innocents qui meurent…
N’y a-t-il aucun espoir là-bas ?
A lire les commentaires, on peut dire que ce livre marquera le choix de cette année. J’ai parculièrement aimé. On dit que la case de l’oncle tom avait fait avancer les esprits pour la libération des noirs de l’esclavage, puisse ce livre faire avancer les esprits sur la possibilité d’un modus vivendi paisible de 2 peuples sur une même terre! Amen
comme dit gerard oui effectivement ce livre marquera le choix de cette année – j ai vraiment été bouleverseé par ce livre -Le comportement de l armée israélinenne est encore remis en cause la preuve dernierement ce fut un des sujets de la presse – merci de nous avoir sélectionné ce livre . je l ‘ai offert a beaucoup d amis tous ont adoré
@Corine. « Le comportement de l’armée israélienne (…) remis en cause. » Par qui? Comment? Sur quels faits PRECIS? Dans quel but? Ne soyez pas naïfs, braves européens de l’Ouest…
Livre passionnant et qui donne lieu à des débats passionnés. Je lui donne la meilleure note depuis février. Qu’aurions nous fait si nous avions été nous-même délogés de nos villes, de nos villages…
J’ai lu un tel récit il y a une quinzaine d’années et à chaque fois que j’ai essayé d’en parler autour de moi, sans prendre parti évidemment, j’ai été traîtée d’antisémite. J’ai donc cessé d’en parler et je suis ravie que le comité de lecture ait eu le courage de sélectionner ce livre qui visiblement crée le débat. Espérons qu’on finisse par avoir le droit de parler de ce sujet …
Bravo à la BO d’avoir choisi un tel livre. Il ne laisse pas indifférent. J’y ai appris beaucoup de choses. L’histoire est un peu compliquée à suivre au début, car il y a pas mal d’allers-retour, mais au fur et à mesure qu’on avance, cela se clarifie et s’appesantit. Certains passages sont à la limite du soutenable. Mais l’histoire est bien ficelée, les personnages « crédibles » et les conséquences des faits historiques bien rendus. On est comme ces familles palestiniennes, on ne comprend pas bien ce qui se passe, mais on s’en prend plein sur la tête.
C’est vrai, cependant, qu’il y a un parfum de propagande.. comme le cas du gars qui a conduit ce camion bourré d’explosifs dans l’ambassade américaine… l’auteur nous le décrit comme étant ce frère Youssef qui a été tellement éprouvé par les faits de l’histoire (torture, tabassage, humiliation, et finalement l’horreur absolue avec le massacre de sa femme et ses enfants) que son acte terroriste en dévient « justifiable », « pardonnable », etc. Or c’est bien là, que c’est délicat… nous montrer que les terroristes sont des individus poussés à bout et que leur vengence est justifiable… je ne suis pas d’accord. Ce n’est jamais justifié d’aller prendre la vie de personnes pour se venger. Et c’est là qu’est le coeur du problème dans ce conflit. Il faudrait que les palestiniens aient un grand homme comme Gandhi, Nelson Mandela, ou Martin Luther King. Lutter contre l’oppression par la violence… mène à plus de violences et de souffrances, et rarement à la paix. Après le lecture de ce livre, on ne peut pas être optimiste sur la paix dans cette région, et comme on en voit les conséquences dans le monde entier, on ne peut être qu’assez pessimiste.
Je vis en Californie, dans un coin, entourée de juives américaines et de famille immigrées israéliennes. Je voudrais recommander ce livre à mes amies, mais j’hésite…
Et en fait, ce livre est sorti aux Etats Unis en 2006, mais n’existe qu’en « hard copy » à plus de $40. La version poche (paperback) ne va sortir qu’en février 2010… je me demande si c’est parceque ce livre a eu du succès dans ses traductions, qu’il va être publié en paperback? Toujours est-il qu’il est très difficilement trouvable pour le moment, ici, aux USA.
Bernadette, il y cette phrase avec laquelle je ne suis pas d’accord: « une grande partie de cette histoire (du livre) aurait pu etre ecrite en changeant tous les noms palestiniens en noms juifs ».
Les israéliens ne vivent pas dans des camps de réfugiés en Palestine/Israël, leux villages n’ont pas été dévastés, pillés. Il n’y a pas un lobby palestinien puissant aux Etats Unis.
Mais bon, on peut débattre sans fin sur ce sujet…
Amicalement,
-Anne
sans hésitation j’ai coté 5 pour ce passionnant roman qui relate sur trois générations le martyre du peuple Palestinien ; cette excellente note s’adresse au romancier, non hélas à l’historien qui fait preuve au long de cet ouvrage d’un mépris total des faits associé à un anti-israëlisme primaire. Hélas la liste des responsables de cette interminable tuerie comporte de nombreux noms : l’Angleterre, les pays arabes limitrophes, Yasser Arafat, aussi Amérique et Russie qui ont atisé le feu au nom de leur rivalité personnelle !
A qui appartient cette terre, haut lieu de trois religions ? Les juifs s’y implantèrent bien avant le roi Salomon ; les musulmans à partir de l’an 600, les chrétiens y ont des souvenirs, mais peu d’ancêtres !
Jusqu’en 1917 juifs et arabes entretinrent des relations souvent amicales, parfois difficiles.
En 1917 lord Balfour suggéra de créer un foyer national juif sur cette région : pensée généreuse, pourtant ne faisait-il pas la charité avec le porte feuille des autres ? L’idée fit son chemin et une agence juive se créa, amassa des capitaux qui servirent à acheter des terres. Les propriétaires saoudiens, égyptiens, jordaniens et autres encaissèrent les chèques, sans poser de questions sur la destinations des terres vendues.
Jusqu’en 1948 la région fut secouée par des rivalité devenues quotidiennes et franchement hostiles avec en commun la haine de l’Angleterre titulaire d’un mandat de tutelle juridiquement peu précis. Attentats, immigration clandestine…
Dégouttés les Anglais levèrent l’ancre en 1948, sans s’occuper de ce qui se passerait. Le 14 mai, Ben Gourion proclamait la naissance de l’état d’Israël, assurait dans son préambule que le nouvel état laïc respecterait toutes les religions, protégerait les biens et les personnes de toutes les minorités, souhaitait vivre en paix avec ses voisins et demanderait son admission à l’ONU.
Aussitôt les arabes des pays voisins ainsi que des contingents venus d’Irak d’Iran et d’autres se ruèrent sur le nouvel état avec l’intention clairement exprimée d’en chasser tous les juifs.
Ces troupes mal commandées subirent un désastre malgré une supériorité numérique colossale, le nouvel état allait survivre.
Au lendemain beaucoup d’arabes décidèrent de rester et de devenir israélien en gardant leur religion musulmane. Nous avons peu de témoignage fiables sur les conditions de leur vie. 500.000 arabes choisirent l’immigration. Ils espéraient logiquement recevoir aide et assistance de leurs frères : erreur…ceux rentrèrent chez eux et confièrent les réfugiés à la charité publique internationale. Ils furent donc parqués dans des camps insalubres, mal nourris, sans travail. Le provisoire durant, ces camps causèrent des troubles en Jordanie où le roi Hussein fit donner la légion arabe pour les chasser. Il y eut d’énormes troubles au Liban.
Yasser Arafat devenu chef de l’OLP affirma haut et fort qu’il ne trouvait de repos que lorsque l’état d’Israël aurait été rayé de la carte du monde.
Personne n’approuve la conduite des Israéliens. Les pays arabes ne méritent pas non plus un prix de vertu pour n’avoir pas su accueillir 500.000 réfugiés victimes d’une guerre qu’ils n’avaient pas perdu !
Les matins de Jénine – (S. Abulhawa)
Vos notes vont aux extrêmes: 5 ou 0. Selon qu’on est pris par l’émotion du récit ou par la partialité exagérée de l’auteur.
Le roman est un peu apprêté: cette histoire de deux ennemis qui se retrouvent frères!… Le témoignage est puissant. Mais, comme le dit le sous-titre, partiel, très palestinien. Il ne suffit pas à comprendre ce qui se passe en Palestine. Après la lecture, je me suis plongé dans une étude de J-C GUILLEBAUD, publiée en 1993 “ Sur la route des croisades ”. On y voit la permanence de l’action de la géographie sur les peuples, et on relativise bien des choses. Guillebaud dessine un parallèle entre les royaumes francs et l’Etat d’Israël. Les atrocités sont des péripéties trop courantes dans ce genre de conflits – comme dans les Balkans – et se situent dans tous les camps. Le rejet de l’Occident – et de sa culture – est une constante, là-bas.
Une note moyenne pour ce livre qui m’a déroutée tout simplement parce que j’ai été tentée de le lire comme un témoignage et non comme un ROMAN, ce qui n’est pas tout à fait la même chose … Les ficelles sont un peu grosses (les frères ennemis!) et le parti pris flagrant. Malgré cela, c’est une belle histoire, émouvante mais qui, vue sous cet angle, ne laisse pas beaucoup d’espoir sur l’issue prochaine de ce conflit. A la lecture de cet ouvrage, on pourrait croire que tous les bons sont d’un côté (Palestine) et tous les méchants de l’autre (Israel) C’est une vision un peu simpliste du problème.
Le drame de la Palestine et de la cohabitation entre les 3 religions monothéistes (juive, chrétienne et musulmane) mérite un regard un peu plus sérieux…
-Les sionistes sont les terroristes…
-Les palestiniens sont les victimes de cette guerre affreuse…
Il n’y a pas un mot sur les guerres fratricides entre chiites et sunnites…
En Palestine, c’est la guerre entre le Hamas chiite contre le Fatah sunnite ….
Au Liban, le Hezbollah chiite contre les autres fractions sunnites….
En Irak les affrontements (et les attentats kamikazes) entre l’Iran (chiite) et l’Arabie Saoudite (sunnite), font plus de morts civils irakiens qu’américains ou anglais….
C’est Iran/Syrie contre Arabie Saoudite/Egypte pour répondre aux enjeux suivants:
– l’Irak sera-t-il chiite ou sunnite ?
– La Palestine sera-t-elle chiite ou sunnite?
– Le Liban sera-t-il chiite ou sunnite ?
Au final, depuis plus de 50 ans, chacun avance ses pions, avec pour les sunnites un soutien de l’occident et des USA face aux chiites jugés trop radicaux…..
Pour les juifs, c’est la menace d’une disparition totale (ce qui est déjà le cas dans pratiquement tous les pays musulmans), et pour les chrétiens c’est l’interdiction de séjour (Arabie Saoudite) ou la condamnation à vivre le statut de la dhimmitude.
Les horreurs de Deir Yassin, de Sabra et de Chatila, sont à mettre sur le même plan que toutes les actions des terroristes et des kamikazes recrutés dans les camps de réfugiés financés et entretenus (par intérêt) par les pétrodollars sunnites ou chiites…
Bref, ce roman, triste mélange d’histoires attendrissantes et d’une Histoire tronquée, ne mérite pas, pour ce qui me concerne, plus que 1 !
Evidemment, ce n’est pas un roman confortable !! et c’est un peu triste de trouver dans certains commentaires ces avis tranchés sur une question qui nous dépasse tous. J’ai aimé ce roman, qui n’est qu’un roman,avec ce regard malgré tout poétique sur ces vies fracassées. J’ai aimé ces allusions aux écrivains orientaux qui transforment leur vie en référence à la nature et souvent à l’amour. J’ai aimé tous ces personnages auxquels je m’attachais de plus en plus pendant cette lecture, et, pour une fois, je remercie le comité de l’avoir sélectiopnné. C’st un livre à recommander tout en sachant qu’il est partial. Si cela pouvait donner au monde l’horreur de toutes les guerres.
Et bien, je vais oser ….Je me suis ennuyée ….J’ai largement préféré le livre de Kenizé Mourad « Le parfum de notre terre » qui traite des rapports israelo-palestiniens par le biais de témoignages. Je suis génée par le côté « roman » de ce livre. Quant à la question de savoir où sont les bons et où sont les méchants, plus je lis sur le sujet, moins j’arrive à me faire une opinion !…
Un livre qui déchaîne visiblement les passions ! Et c’est certainement le but recherché par l’auteur. L’intérêt majeur du livre est de nous sensibiliser au drame des Palestiniens qui croupissent depuis des décennies dans des camps de réfugiés en se sentant oubliés du monde. Mais j’ai été gênée par un manichéisme assez primaire, qui glisse parfois vers une ébauche de justification du terrorisme. Il faut donc prendre de la hauteur par rapport à ce roman. Pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de l’année 1948, je recommande la lecture de Ô Jérusalem (Dominique Lapierre et Larry Collins).
J’ai été prise par la lecture de ce livre. Le sujet est brulant et vos notes variées et commentaires antagonistes montrent combien ce sujet est douloureux . Que l’on soit pro ou anti , faut-il juger qui a raison ou tort , qui set victime ou agresseur. La caricature des personnages est un peu poussée, ces 2 frères qui se retrouvent face à face. Mais c’est le côté roman qu’il ne faut jamais oublier. Ce n’est pas un livre historique ni objectif….
Je ne regrette pas le choix du comité, car de 0 à 5 il y a sujet à discussion.
Livre passionant qui m’a appris beaucoup de choses que j’ignorais et qui m’adonné envie de rechercher plus d’informations sur le déroulement historique de la création de l’état d’Israel et des conflits qui suivirent.
Vu que la couverture médiatique est souvent plutôt parti-pris pour un côté ou l’autre cela n’est pas chose facile.
Difficile de croire qu’il s’agit d’un roman tellement les évènement sont plausibles et insérés dans l’Histoire tragique de ce petit bout du monde. La tragédie réside surtout du fait que si le conflit israelo palestinien occupe quotidiennement nos nouvelles, il n’est plus matériel mais théorique. Chaque attentat annoncé, chaque massacre, chaque incursion n’atteint plus aucune corde humaine chez nous, blasés que nous sommes de sa banalisation. L’auteur remédie de façon poignante à cette indifférence et nous allons jusqu’à oublier qu’il peut y avoir une autre version à cette épopée….
Je conseille de lire « Les emmurés, La société israélienne dans l’impasse », écrit par Sylvain Cypel. Journaliste au monde. Dans sa jeunesse il vécu douze ans en Israël.
« Cet ouvrage est une somme. En fait trois livres s’y mêlent avec bonheur: c’est à la fois une histoire d’Israël depuis 1947, une remarquable analyse de l’étât d’esprit des israélien aujourd’hui et une critique lucide de la politique israélienne à l’égard des palestiniens. »¨
Pour tout comprendre après avoir lu le roman « les matins de Jénine ». Un essai dense mais passionnant.
Ce livre est impossible à lire comme un roman, mais passionnant comme livre de propagande fondé sur des témoignages réels et des erreurs historiques.
« La plupart des palestiniens de 1948 n’ont pas été « chassés » mais se sont enfuis leurrés par la Ligue Arabe qui leur demandait de partir pour que les armées arabes puissent faire plus rapidement leur travail, et leur promettait un prompt retour et le pillage des biens de la population juive anéantie ou en fuite…L’OLP d’Arafat avait la même doctrine hier, que le Hamas aujourd’hui : « libération totale » de la Palestine de la Méditerranée au Jourdain. »
Ce livre est magnifique car il montre une réalité qui est ignorée par les médias et les politiques. Celle de populations desoeuvrées et laissées à l’abandon. Pour répondre à certains commentaires accusant l’auteur d’être anti-sioniste, ce n’est pas un mal car le sionisme est un courant radical dangereux. Ce sont les sionistes qui ont établi ce chaos dans lequel vivent palestiniens et israéliens.
Par ailleurs je suis parfaitement d’accord avec Anne en réponse aux remarques de Bernadette. Ce ne sont pas les familles israéliennes qui sont rationnées, coupées du monde, enfermées par des murs et à la merci des checks point militaire. Donc non on ne peut intervertir les noms!
C’est bien facile de faire des recommandations quand on ne vit pas dans cet enfer permanent. Qu’on le veuille ou non les premières victimes sont les civils palestiniens : ils n’ont aucun droit, aucune protection, aucune armée (car pas de nation!!). Ce n’est pas une guerre loyale mais une tuerie.
C’est un livre qui déplaira sans doute aux pro-israéliens car l’image des israéliens est bien entâchée mais il plaira à tout ceux qu’ils veulent avoir une autre vision du conflit au Moyen Orient. Les éléments contextuels ne sont ni tronqués, ni manipulés comme on pourrait le voir dans nos médias. Chacun y réagira à sa façon!
Merci pour le comité de lecture d’avoir choisi ce livre qui fait débat. Je vois qu’il est difficile, par les avis ci dessus, de sélectionner des livres sensibles, et pourtant ils amènent à réflexions. On a souvent lu des livres relatant la souffrance des juifs pour qu’une fois on puisse lire un nous expliquant celle des palestiniens. A nous de nous faire une opinion par d’autres lectures ou documentaires
Ce livre ne peut être un bon livre : Si je lis les critiques sur le dos de la pochette, je ne trouve aucun grand critique, chroniqueur ou commentateur de la presse Américaine et plus précisémént personne des milieux intellectuels New Yorkais. C’est donc, clairement pour eux, un non événement ! A moins que ……..non, je n’ose y penser !
Ce commentaire ironique étant écrit, J’ai mis 5 car les défauts sont évidents mais les qualités tellement fortes !.
Au delà des prises de positions, ce que décrit ce livre c’est la GUERRE dans toute son HORREUR, ses dommages collatéraux sur le plan humain, sur les familles, les civils… Les même drames (ressentis et vécus grâce à ce récit à travers la vie de Palestiniens) sont vécus par toutes les victimes et civils de toutes les guerres, les mêmes horreurs, sang versé, familles brisées, exils désespérés, âmes violées (que l’on soit Palestinien, Juif, Tutsi, Hutu…). Ce que nous montre ce livre c’est l’inhumanité des soldats, quel que soit leur bord, l’inhumanité de l’homme armé qui perd ses facultés de jugement et devient une bête lâche devant des civils désarmés. En aucun cas ce livre n’est un livre de propagande, sinon une propagande pour la PAIX. Ce livre dénonce la haine, la bêtise des vengeances infernales et infinies.
En lisant quelques commentaires ( pas tous loin de là , heureusement) Je me demande toujours pourquoi, dès qu’on parle de la Palestine et d’Israel, on n’oublie de regarder les choses en face. C’est la responsabilité des européens si la Shoah a eu lieu et leur silence coupable envers la politique Israelienne, met à mal un pays, un peuple. Ce sont les mêmes qui ont laissé se perpétrer les déportations qui laissent se perpétrer les massacres des palestiniens par l’amée Israelienne. Que ce texte est poignant et Dieu que j’aimerai qu’il permette d’ouvrir les yeux de tous ceux qui ne vivent pas en Palestine, croyants ou non, juifs, chrétiens…
On a le droit et le devoir d’écrire sur la shoah, on a aussi le droit et le devoir d’écrire sur la lente agonie de la Palestine, afin de sauver ce qui peut encore l’être. Un drame ne doit pas en effacer un autre.
Histoire dechirante, assez bien ecrite. Chacun se doit de connaitre l’histoire de la Palestine.
Cependant, n’oublions pas qu’il s’agit ici d’un point de vue purement palestinien, par consequent pas necessairement objectif.
L’auteur – qui vit aux Etats-Unis – milite activement en faveur de la Palestine. Il n’est donc pas impossible qu’elle en ait rajoute un peu pour convaincre un public americain pro-Israel.
Cela ne diminue en rien les horreurs commises, la douleur des familles, les vies detruites.
Je pense simplement qu’il faut lire ce livre en gardant un oeil objectif et considerer qu’une grande partie de cette histoire aurait pu etre ecrite en changeant tous les noms palestiniens en noms juifs.
J’ai donne la note 3 seulement, parce que, tout en reconnaissant la valeur historique et humaine de ce temoignage, j’ai trouve que Susan Abulhawa n’exprime jamais dans son livre la moindre comprehension de la situation des familles israeliennes durant ces memes periodes de guerre.
Vous ne connaissez pas l’arabe ? Préparez-vous à avoir très souvent recours au glossaire surtout dans les premiers chapitres.
Vous êtes un adepte des récits chronologiques? Préparez-vous à devoir reconstruire vous-même la chronologie du récit car il comporte de nombreux retours en arrière et quelques anticipations, y compris dans les retours en arrière.
Ces deux petites difficultés surmontées, ce livre nous met au coeur du conflit israëlo-palestinien.. Ce que dit Bernadette de Californie est exact: il s’agit d’un point de vue purement Palestinien avec ce que cela comporte de parti-pris, mais les médias de France ne nous ont pas souvent montré le conflit vu sous cet angle. Ce récit, qui s’étale sur trois générations, a donc le mérite de nous mettre dans la situation des familles palestiniennes expulsées de leurs terres ancestrales et de nous faire mieux saisir les raisons et enjeux de cette guerre sans fin.
J’aurais sûrement mis 5 à ce livre si la traductrice, au lieu de laisser des mots ou expressions arabes (pour faire plus couleur locale?) avait fait l’effort de se servir du français partout où elle le pouvait.
Ce livre est un point de vue certes, mais que dire lorsque vos terres et vos maisons sont prises par un autre peuple qui estime que vous êtes installés sur sa terre alors que vous êtes là depuis plusieurs générations ? Après la lecture de ce roman on est un peu plus pessimiste concernant l’issue du conflit israelo-palestinien mais plus informé aussi.
J’ai beaucoup aimé ce livre et j’ai été « prise » par le récit de cette famille.
Je suis d’accord avec Anne. J’ai été tres touchée par ce témoignage ; je n’avais pas vraiment vu le conflit du cote palestinien ; Que faire ? Comment vont ils s’en sortir ? Quel drame !
Ce livre m’a convaincue, une fois de plus, que la paix serait bien difficile à établir là-bas. Déjà un très récent pélerinage en Terre Sainte m’avait montré à quel point la haine troublait les rapports entre deux civilisations: l’une méditerranéenne, fataliste autant que fanatique parce qu’exubérante, toute dans l’extériorisation du sentiment… l’autre, occidentale, habituée depuis des siècles à raisonner et à agir en termes de survie, rejetée partout et par tous, se serrant les coudes tant matériellement que physiquement, toute dans l’action.
Il faudrait dans chaque camp des hommes de bonne volonté. Et un livre comme celui-ci, suant de haine, ne permet pas d’entrevoir un bout de solution. Pendant ce temps, les populations, des deux côtés, souffrent..
Je suis effondré: sous prétexte de « rétablir un équilibre », ce texte est le produit d’un anti-sionisme des plus nets. Il repose sur la conviction que les juifs n’ont en fait rien à faire sur ce petit morceau du vaste Moyen-Orient conquis par les arabes. Ce livre est fondé sur une série d’erreurs historiques, mais enrobe sa démonstration d’un soupçon de compassion pour ces juifs inconscients qui font tant de mal aux braves gens qui sont, eux, chez eux. C’est en cautionnant de tels ouvrages que l’on fait le lit d’une nouvelle Shoah. Merci, vraiment, à la Bibliothèque Orange…
J’ai vécu à deux reprises à Jénin en 1994 puis en 2002, j’y ai travaillé pour une ONG. J’ai été profondément émue de retrouver tant de détails réels dans ce livre alors que l’auteure n’y a pas vécu. Ce que raconte ce livre de la violence au quotidien contre les enfants, les femmes… est vrai. j’ai vu des dizaines d’enfants à l’hôpital sur lesquels les soldats avaient délibérément tiré. Vivre avec des chars qui débarquent à tout moment dans les rues, est une terreur que j’ai partagé avec ces gens et ce qu’ils vivent est l’enfer. On retrouve dans ce livre plein de détails de la culture palestinienne, de le façon dont ils perçoivent et se représentent les choses. Ce sont des gens magnifiques.
C’est un peu facile de juger quand on est confortablement installé en Haute-Normandie? No comment
Vous auriez écrit ainsi sur les Sudètes de Tchécoslovaquie et donc donné raison à A.Hitler. Je ne suis pas « confortablement installé en Haute-Normandie » (savez-vous que ce n’est qu’à cent kilomètres de Paris?) et je connais le Moyen-Orient. Je ne retire donc pas un mot de ce que j’avais écrit.
La guerre est toujours une tragédie, dans ce conflit il faut connaitre l’histoire de cette région depuis des millénaires.
Il ne faut pas oublier que les Palestiniens et les Israéliens sont frères. Ce récit ne commence qu’en 1948 lors de la création de l’état d’Israël après la Shoah .
Je pense qu’il aurait fallu créer également un état Palestinien.
Mais malheureusement ce livre n’exprime que la haine et la vengeance et ne contribue pas à améliorer les relations entre ces deux peuples.
En réponse à Isabelle, venir en aide aux populations civiles est très bien car c’est horrible de voir toutes ces vies anéanties mais malheureusement cela a toujours existé et existera toujours j’ai moi même vécu la seconde guerre mondiale dans une zone occupée proche du front ,sous les bombardements.Il faut savoir pardonner .
intéressé par le récit, j’ai été pour ma part très gêné par les retours en arrière fréquents et la construction générale du bouquin qui s’étale effectivement sur plusieurs générations, mais pas toujours dans l’ordre.
La guerre reste la guerre, l’humiliation l’humiliation…Pour ce qui est de l’objectivité, ne demandons pas à ce genre d’ouvrage d’y répondre, ce n’est pas sa vocation et je ne suis pas sûr qu’il la revendique. Pour ma part j’avais assez peu entendu parlé du point de vue palestinien et cela m’a intéressé de le connaître ; cela reste un point de vue!
Pour ma part, j’ai trouvé beaucoup d’amour dans ce livre : amour filial, amour de sa terre, et sans doute plus encore une quête d’amour, souvent déçue, parfois brutalement. Alors vient la haine : pour qui est privé d’amour, de liberté, de dignité, que reste-t-il ? Que ferions-nous ? Qu’aurions-nous fait à leur place ? On dit que les Israéliens se vengent de la Shoah sur les Palestiniens. Comme les enfants battus, lorsqu’ils sont adultes, battent leurs propres enfants. Sur qui se vengeront les Palestiniens ? C’est pour ne pas désespérer de l’homme qu’il faut voir dans cet ouvrage le désir d’amour.
Qui (« on ») dit que « les Israéliens se vengent de la Shoah » sur les Palestiniens »??? Israël, créé par les Nations Unies, a tout de suite été attaqué par ses voisins… qui n’ont jamais fait de place, sur leurs plus vastes terres, aux Palestiniens. Israël est aujourd’hui officiellement en paix avec la Jordanie et l’Egypte, et ne demande qu’à vivre dans des frontières défendables. Israël ne se « venge » pas. Mais tant que certains voudront détruire Israël…
Je n’ai aucun lien, aucune parenté, ni avec les Israéliens, ni avec les Palestiniens. Je ne suis d’aucun camp. Ce conflit est si complexe que les plus hautes autorités internationales n’y trouvent pas de solution.
Ce que je dis et ressens profondément, c’est la souffrance des peuples, des femmes, des enfants.
Après la guerre 39-45 qui a marqué notre enfance d’une façon indélébile, nous avons créé l’Europe. Avec enthousiasme, avec euphorie même : plus jamais cela ! Plus jamais les bombes sur nos maisons, les mitraillettes dans nos rues, les mines sur nos plages, les innocents qui meurent…
N’y a-t-il aucun espoir là-bas ?
A lire les commentaires, on peut dire que ce livre marquera le choix de cette année. J’ai parculièrement aimé. On dit que la case de l’oncle tom avait fait avancer les esprits pour la libération des noirs de l’esclavage, puisse ce livre faire avancer les esprits sur la possibilité d’un modus vivendi paisible de 2 peuples sur une même terre! Amen
comme dit gerard oui effectivement ce livre marquera le choix de cette année – j ai vraiment été bouleverseé par ce livre -Le comportement de l armée israélinenne est encore remis en cause la preuve dernierement ce fut un des sujets de la presse – merci de nous avoir sélectionné ce livre . je l ‘ai offert a beaucoup d amis tous ont adoré
@Corine. « Le comportement de l’armée israélienne (…) remis en cause. » Par qui? Comment? Sur quels faits PRECIS? Dans quel but? Ne soyez pas naïfs, braves européens de l’Ouest…
Livre passionnant et qui donne lieu à des débats passionnés. Je lui donne la meilleure note depuis février. Qu’aurions nous fait si nous avions été nous-même délogés de nos villes, de nos villages…
J’ai lu un tel récit il y a une quinzaine d’années et à chaque fois que j’ai essayé d’en parler autour de moi, sans prendre parti évidemment, j’ai été traîtée d’antisémite. J’ai donc cessé d’en parler et je suis ravie que le comité de lecture ait eu le courage de sélectionner ce livre qui visiblement crée le débat. Espérons qu’on finisse par avoir le droit de parler de ce sujet …
Bravo à la BO d’avoir choisi un tel livre. Il ne laisse pas indifférent. J’y ai appris beaucoup de choses. L’histoire est un peu compliquée à suivre au début, car il y a pas mal d’allers-retour, mais au fur et à mesure qu’on avance, cela se clarifie et s’appesantit. Certains passages sont à la limite du soutenable. Mais l’histoire est bien ficelée, les personnages « crédibles » et les conséquences des faits historiques bien rendus. On est comme ces familles palestiniennes, on ne comprend pas bien ce qui se passe, mais on s’en prend plein sur la tête.
C’est vrai, cependant, qu’il y a un parfum de propagande.. comme le cas du gars qui a conduit ce camion bourré d’explosifs dans l’ambassade américaine… l’auteur nous le décrit comme étant ce frère Youssef qui a été tellement éprouvé par les faits de l’histoire (torture, tabassage, humiliation, et finalement l’horreur absolue avec le massacre de sa femme et ses enfants) que son acte terroriste en dévient « justifiable », « pardonnable », etc. Or c’est bien là, que c’est délicat… nous montrer que les terroristes sont des individus poussés à bout et que leur vengence est justifiable… je ne suis pas d’accord. Ce n’est jamais justifié d’aller prendre la vie de personnes pour se venger. Et c’est là qu’est le coeur du problème dans ce conflit. Il faudrait que les palestiniens aient un grand homme comme Gandhi, Nelson Mandela, ou Martin Luther King. Lutter contre l’oppression par la violence… mène à plus de violences et de souffrances, et rarement à la paix. Après le lecture de ce livre, on ne peut pas être optimiste sur la paix dans cette région, et comme on en voit les conséquences dans le monde entier, on ne peut être qu’assez pessimiste.
Je vis en Californie, dans un coin, entourée de juives américaines et de famille immigrées israéliennes. Je voudrais recommander ce livre à mes amies, mais j’hésite…
Et en fait, ce livre est sorti aux Etats Unis en 2006, mais n’existe qu’en « hard copy » à plus de $40. La version poche (paperback) ne va sortir qu’en février 2010… je me demande si c’est parceque ce livre a eu du succès dans ses traductions, qu’il va être publié en paperback? Toujours est-il qu’il est très difficilement trouvable pour le moment, ici, aux USA.
Faites le lire à toutes vos amies…
Bernadette, il y cette phrase avec laquelle je ne suis pas d’accord: « une grande partie de cette histoire (du livre) aurait pu etre ecrite en changeant tous les noms palestiniens en noms juifs ».
Les israéliens ne vivent pas dans des camps de réfugiés en Palestine/Israël, leux villages n’ont pas été dévastés, pillés. Il n’y a pas un lobby palestinien puissant aux Etats Unis.
Mais bon, on peut débattre sans fin sur ce sujet…
Amicalement,
-Anne
sans hésitation j’ai coté 5 pour ce passionnant roman qui relate sur trois générations le martyre du peuple Palestinien ; cette excellente note s’adresse au romancier, non hélas à l’historien qui fait preuve au long de cet ouvrage d’un mépris total des faits associé à un anti-israëlisme primaire. Hélas la liste des responsables de cette interminable tuerie comporte de nombreux noms : l’Angleterre, les pays arabes limitrophes, Yasser Arafat, aussi Amérique et Russie qui ont atisé le feu au nom de leur rivalité personnelle !
A qui appartient cette terre, haut lieu de trois religions ? Les juifs s’y implantèrent bien avant le roi Salomon ; les musulmans à partir de l’an 600, les chrétiens y ont des souvenirs, mais peu d’ancêtres !
Jusqu’en 1917 juifs et arabes entretinrent des relations souvent amicales, parfois difficiles.
En 1917 lord Balfour suggéra de créer un foyer national juif sur cette région : pensée généreuse, pourtant ne faisait-il pas la charité avec le porte feuille des autres ? L’idée fit son chemin et une agence juive se créa, amassa des capitaux qui servirent à acheter des terres. Les propriétaires saoudiens, égyptiens, jordaniens et autres encaissèrent les chèques, sans poser de questions sur la destinations des terres vendues.
Jusqu’en 1948 la région fut secouée par des rivalité devenues quotidiennes et franchement hostiles avec en commun la haine de l’Angleterre titulaire d’un mandat de tutelle juridiquement peu précis. Attentats, immigration clandestine…
Dégouttés les Anglais levèrent l’ancre en 1948, sans s’occuper de ce qui se passerait. Le 14 mai, Ben Gourion proclamait la naissance de l’état d’Israël, assurait dans son préambule que le nouvel état laïc respecterait toutes les religions, protégerait les biens et les personnes de toutes les minorités, souhaitait vivre en paix avec ses voisins et demanderait son admission à l’ONU.
Aussitôt les arabes des pays voisins ainsi que des contingents venus d’Irak d’Iran et d’autres se ruèrent sur le nouvel état avec l’intention clairement exprimée d’en chasser tous les juifs.
Ces troupes mal commandées subirent un désastre malgré une supériorité numérique colossale, le nouvel état allait survivre.
Au lendemain beaucoup d’arabes décidèrent de rester et de devenir israélien en gardant leur religion musulmane. Nous avons peu de témoignage fiables sur les conditions de leur vie. 500.000 arabes choisirent l’immigration. Ils espéraient logiquement recevoir aide et assistance de leurs frères : erreur…ceux rentrèrent chez eux et confièrent les réfugiés à la charité publique internationale. Ils furent donc parqués dans des camps insalubres, mal nourris, sans travail. Le provisoire durant, ces camps causèrent des troubles en Jordanie où le roi Hussein fit donner la légion arabe pour les chasser. Il y eut d’énormes troubles au Liban.
Yasser Arafat devenu chef de l’OLP affirma haut et fort qu’il ne trouvait de repos que lorsque l’état d’Israël aurait été rayé de la carte du monde.
Personne n’approuve la conduite des Israéliens. Les pays arabes ne méritent pas non plus un prix de vertu pour n’avoir pas su accueillir 500.000 réfugiés victimes d’une guerre qu’ils n’avaient pas perdu !
Très beau livre, à lire de toute urgence et à faire lire.
Les matins de Jénine – (S. Abulhawa)
Vos notes vont aux extrêmes: 5 ou 0. Selon qu’on est pris par l’émotion du récit ou par la partialité exagérée de l’auteur.
Le roman est un peu apprêté: cette histoire de deux ennemis qui se retrouvent frères!… Le témoignage est puissant. Mais, comme le dit le sous-titre, partiel, très palestinien. Il ne suffit pas à comprendre ce qui se passe en Palestine. Après la lecture, je me suis plongé dans une étude de J-C GUILLEBAUD, publiée en 1993 “ Sur la route des croisades ”. On y voit la permanence de l’action de la géographie sur les peuples, et on relativise bien des choses. Guillebaud dessine un parallèle entre les royaumes francs et l’Etat d’Israël. Les atrocités sont des péripéties trop courantes dans ce genre de conflits – comme dans les Balkans – et se situent dans tous les camps. Le rejet de l’Occident – et de sa culture – est une constante, là-bas.
Une note moyenne pour ce livre qui m’a déroutée tout simplement parce que j’ai été tentée de le lire comme un témoignage et non comme un ROMAN, ce qui n’est pas tout à fait la même chose … Les ficelles sont un peu grosses (les frères ennemis!) et le parti pris flagrant. Malgré cela, c’est une belle histoire, émouvante mais qui, vue sous cet angle, ne laisse pas beaucoup d’espoir sur l’issue prochaine de ce conflit. A la lecture de cet ouvrage, on pourrait croire que tous les bons sont d’un côté (Palestine) et tous les méchants de l’autre (Israel) C’est une vision un peu simpliste du problème.
Le drame de la Palestine et de la cohabitation entre les 3 religions monothéistes (juive, chrétienne et musulmane) mérite un regard un peu plus sérieux…
-Les sionistes sont les terroristes…
-Les palestiniens sont les victimes de cette guerre affreuse…
Il n’y a pas un mot sur les guerres fratricides entre chiites et sunnites…
En Palestine, c’est la guerre entre le Hamas chiite contre le Fatah sunnite ….
Au Liban, le Hezbollah chiite contre les autres fractions sunnites….
En Irak les affrontements (et les attentats kamikazes) entre l’Iran (chiite) et l’Arabie Saoudite (sunnite), font plus de morts civils irakiens qu’américains ou anglais….
C’est Iran/Syrie contre Arabie Saoudite/Egypte pour répondre aux enjeux suivants:
– l’Irak sera-t-il chiite ou sunnite ?
– La Palestine sera-t-elle chiite ou sunnite?
– Le Liban sera-t-il chiite ou sunnite ?
Au final, depuis plus de 50 ans, chacun avance ses pions, avec pour les sunnites un soutien de l’occident et des USA face aux chiites jugés trop radicaux…..
Pour les juifs, c’est la menace d’une disparition totale (ce qui est déjà le cas dans pratiquement tous les pays musulmans), et pour les chrétiens c’est l’interdiction de séjour (Arabie Saoudite) ou la condamnation à vivre le statut de la dhimmitude.
Les horreurs de Deir Yassin, de Sabra et de Chatila, sont à mettre sur le même plan que toutes les actions des terroristes et des kamikazes recrutés dans les camps de réfugiés financés et entretenus (par intérêt) par les pétrodollars sunnites ou chiites…
Bref, ce roman, triste mélange d’histoires attendrissantes et d’une Histoire tronquée, ne mérite pas, pour ce qui me concerne, plus que 1 !
Evidemment, ce n’est pas un roman confortable !! et c’est un peu triste de trouver dans certains commentaires ces avis tranchés sur une question qui nous dépasse tous. J’ai aimé ce roman, qui n’est qu’un roman,avec ce regard malgré tout poétique sur ces vies fracassées. J’ai aimé ces allusions aux écrivains orientaux qui transforment leur vie en référence à la nature et souvent à l’amour. J’ai aimé tous ces personnages auxquels je m’attachais de plus en plus pendant cette lecture, et, pour une fois, je remercie le comité de l’avoir sélectiopnné. C’st un livre à recommander tout en sachant qu’il est partial. Si cela pouvait donner au monde l’horreur de toutes les guerres.
Le meilleur des quelques livres que j’ai lu dans cette bibliothèque..
A lire sans préjugés. Il est magnifique. À mon avis, le titre original en anglais « La cicatrice de David » aurait dû être respecté.
Et bien, je vais oser ….Je me suis ennuyée ….J’ai largement préféré le livre de Kenizé Mourad « Le parfum de notre terre » qui traite des rapports israelo-palestiniens par le biais de témoignages. Je suis génée par le côté « roman » de ce livre. Quant à la question de savoir où sont les bons et où sont les méchants, plus je lis sur le sujet, moins j’arrive à me faire une opinion !…
Un livre qui déchaîne visiblement les passions ! Et c’est certainement le but recherché par l’auteur. L’intérêt majeur du livre est de nous sensibiliser au drame des Palestiniens qui croupissent depuis des décennies dans des camps de réfugiés en se sentant oubliés du monde. Mais j’ai été gênée par un manichéisme assez primaire, qui glisse parfois vers une ébauche de justification du terrorisme. Il faut donc prendre de la hauteur par rapport à ce roman. Pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de l’année 1948, je recommande la lecture de Ô Jérusalem (Dominique Lapierre et Larry Collins).
J’ai été prise par la lecture de ce livre. Le sujet est brulant et vos notes variées et commentaires antagonistes montrent combien ce sujet est douloureux . Que l’on soit pro ou anti , faut-il juger qui a raison ou tort , qui set victime ou agresseur. La caricature des personnages est un peu poussée, ces 2 frères qui se retrouvent face à face. Mais c’est le côté roman qu’il ne faut jamais oublier. Ce n’est pas un livre historique ni objectif….
Je ne regrette pas le choix du comité, car de 0 à 5 il y a sujet à discussion.
Livre passionant qui m’a appris beaucoup de choses que j’ignorais et qui m’adonné envie de rechercher plus d’informations sur le déroulement historique de la création de l’état d’Israel et des conflits qui suivirent.
Vu que la couverture médiatique est souvent plutôt parti-pris pour un côté ou l’autre cela n’est pas chose facile.
Difficile de croire qu’il s’agit d’un roman tellement les évènement sont plausibles et insérés dans l’Histoire tragique de ce petit bout du monde. La tragédie réside surtout du fait que si le conflit israelo palestinien occupe quotidiennement nos nouvelles, il n’est plus matériel mais théorique. Chaque attentat annoncé, chaque massacre, chaque incursion n’atteint plus aucune corde humaine chez nous, blasés que nous sommes de sa banalisation. L’auteur remédie de façon poignante à cette indifférence et nous allons jusqu’à oublier qu’il peut y avoir une autre version à cette épopée….
Je conseille de lire « Les emmurés, La société israélienne dans l’impasse », écrit par Sylvain Cypel. Journaliste au monde. Dans sa jeunesse il vécu douze ans en Israël.
« Cet ouvrage est une somme. En fait trois livres s’y mêlent avec bonheur: c’est à la fois une histoire d’Israël depuis 1947, une remarquable analyse de l’étât d’esprit des israélien aujourd’hui et une critique lucide de la politique israélienne à l’égard des palestiniens. »¨
Pour tout comprendre après avoir lu le roman « les matins de Jénine ». Un essai dense mais passionnant.
Ce livre est impossible à lire comme un roman, mais passionnant comme livre de propagande fondé sur des témoignages réels et des erreurs historiques.
« La plupart des palestiniens de 1948 n’ont pas été « chassés » mais se sont enfuis leurrés par la Ligue Arabe qui leur demandait de partir pour que les armées arabes puissent faire plus rapidement leur travail, et leur promettait un prompt retour et le pillage des biens de la population juive anéantie ou en fuite…L’OLP d’Arafat avait la même doctrine hier, que le Hamas aujourd’hui : « libération totale » de la Palestine de la Méditerranée au Jourdain. »
Ce livre est magnifique car il montre une réalité qui est ignorée par les médias et les politiques. Celle de populations desoeuvrées et laissées à l’abandon. Pour répondre à certains commentaires accusant l’auteur d’être anti-sioniste, ce n’est pas un mal car le sionisme est un courant radical dangereux. Ce sont les sionistes qui ont établi ce chaos dans lequel vivent palestiniens et israéliens.
Par ailleurs je suis parfaitement d’accord avec Anne en réponse aux remarques de Bernadette. Ce ne sont pas les familles israéliennes qui sont rationnées, coupées du monde, enfermées par des murs et à la merci des checks point militaire. Donc non on ne peut intervertir les noms!
C’est bien facile de faire des recommandations quand on ne vit pas dans cet enfer permanent. Qu’on le veuille ou non les premières victimes sont les civils palestiniens : ils n’ont aucun droit, aucune protection, aucune armée (car pas de nation!!). Ce n’est pas une guerre loyale mais une tuerie.
C’est un livre qui déplaira sans doute aux pro-israéliens car l’image des israéliens est bien entâchée mais il plaira à tout ceux qu’ils veulent avoir une autre vision du conflit au Moyen Orient. Les éléments contextuels ne sont ni tronqués, ni manipulés comme on pourrait le voir dans nos médias. Chacun y réagira à sa façon!
Merci pour le comité de lecture d’avoir choisi ce livre qui fait débat. Je vois qu’il est difficile, par les avis ci dessus, de sélectionner des livres sensibles, et pourtant ils amènent à réflexions. On a souvent lu des livres relatant la souffrance des juifs pour qu’une fois on puisse lire un nous expliquant celle des palestiniens. A nous de nous faire une opinion par d’autres lectures ou documentaires
Ce livre ne peut être un bon livre : Si je lis les critiques sur le dos de la pochette, je ne trouve aucun grand critique, chroniqueur ou commentateur de la presse Américaine et plus précisémént personne des milieux intellectuels New Yorkais. C’est donc, clairement pour eux, un non événement ! A moins que ……..non, je n’ose y penser !
Ce commentaire ironique étant écrit, J’ai mis 5 car les défauts sont évidents mais les qualités tellement fortes !.
a lire de toute urgence
Au delà des prises de positions, ce que décrit ce livre c’est la GUERRE dans toute son HORREUR, ses dommages collatéraux sur le plan humain, sur les familles, les civils… Les même drames (ressentis et vécus grâce à ce récit à travers la vie de Palestiniens) sont vécus par toutes les victimes et civils de toutes les guerres, les mêmes horreurs, sang versé, familles brisées, exils désespérés, âmes violées (que l’on soit Palestinien, Juif, Tutsi, Hutu…). Ce que nous montre ce livre c’est l’inhumanité des soldats, quel que soit leur bord, l’inhumanité de l’homme armé qui perd ses facultés de jugement et devient une bête lâche devant des civils désarmés. En aucun cas ce livre n’est un livre de propagande, sinon une propagande pour la PAIX. Ce livre dénonce la haine, la bêtise des vengeances infernales et infinies.
En lisant quelques commentaires ( pas tous loin de là , heureusement) Je me demande toujours pourquoi, dès qu’on parle de la Palestine et d’Israel, on n’oublie de regarder les choses en face. C’est la responsabilité des européens si la Shoah a eu lieu et leur silence coupable envers la politique Israelienne, met à mal un pays, un peuple. Ce sont les mêmes qui ont laissé se perpétrer les déportations qui laissent se perpétrer les massacres des palestiniens par l’amée Israelienne. Que ce texte est poignant et Dieu que j’aimerai qu’il permette d’ouvrir les yeux de tous ceux qui ne vivent pas en Palestine, croyants ou non, juifs, chrétiens…
On a le droit et le devoir d’écrire sur la shoah, on a aussi le droit et le devoir d’écrire sur la lente agonie de la Palestine, afin de sauver ce qui peut encore l’être. Un drame ne doit pas en effacer un autre.