Michel Bernard – La Table Ronde
Prix de la ville de Deauville
Ravel là où on ne l’attendait pas…Mars 1916 Maurice Ravel, 41 ans, malingre et de faible constitution, réussit à intégrer l’armée pour répondre à l’appel de la patrie. Au volant d’une camionnette surnommée Adelaïde, il va sillonner la route Bar-Le-Duc – Verdun et convoyer troupes, matériel et blessés. La forêt meusienne, les oiseaux, un concert improvisé au château des Monthairons : un livre fort, d’une écriture rare et très belle, sur un musicien dans la guerre et sur les années de création qui suivent. Un auteur à découvrir.
un petit ivre très bien écrit ,on le lit ,on le savoure.
une belle histoire .
une très belle écriture, mais un petit sujet vraiment, et raconté avec un tel détachement qu’on ne vibre pas… ça se lit assez distraitement
peu d’épaisseur, mais de belles descriptions…belle écriture aussi. Je suis restée sur ma faim quand à la vie de Ravel plutôt survolée, mais le livre se dit « roman » (et non pas biographie.)
une merveille, à lire en écoutant la musique de Ravel
Bonne découverte d’un auteur et d’une histoire que je ne connaissais pas. L’ecriture est fluide et la description de la nature et des conditions des soldats bien retranscrites. À conseiller. On pourra lire également sur le même thème « Ravel » de J. Échenoz.
Un vraiment moment de plaisir. Une bonne découverte d’un auteur peu connu.
On se laisse prendre par ce récit qui avance lentement, rythmé par les descriptions poétiques d’une nature omniprésente, et l’on comprend mieux peut-être combien un artiste conserve ce regard particulier sur le monde qui l’entoure, sensible à sà musicalité et à ses couleurs, même aux plus atroces moments d’une guerre impitoyable.
Bien écrit, certes, mais ce n’est pas une raison pour ennuyer le lecteur. J’abandonne P. 76, bel effort tout de même.
Intéressant et agréable à lire
page 123 : « le 20 janvier 1921……Rambouillet, dans le département des Yvelines…… »
L’auteur est mal renseigné car les Yvelines n’existaient pas en 1921. C’était la Seine et Oise.
Ca ç’est une remarque extrêmement intéressante dont il faut absolument prévenir tous les futurs lecteurs !
Très belle découverte d’un auteur que je ne connaissais pas, énarque et haut fonctionnaire.
Les qualificatifs qui me viennent à l’esprit, au fil de la lecture de son ouvrage, sont « orfèvre, musicien et contemplatif ». Son écriture, ciselée, nous entraîne, à l’écoute des oiseaux dans les bois, et sur les routes d’un des champs de bataille les plus meurtriers, sur les traces de Ravel et d’Adélaïde. Un vrai petit bijou à lire et à relire en se laissant emporter par la musicalité du style et la beauté du sujet, vibrant hommage à tous ceux qui ont donné leur vie pour que nous soyons ce que nous sommes aujourd’hui.
Encore un livre qui hésite entre roman et biographie. Dans ce type d’ouvrage on ne sait jamais si les faits sont réels ou s’ils relèvent de l’invention de l’auteur. Comment, dans ces conditions peut-on croire vraiment aux sentiments prêtés au personnage ? Dans ce cas précis, on imagine plutôt que Ravel est l’occasion pour l’auteur de nous décrire, avec force détails, des paysages qu’il connaît bien, ceux de Bar-le-Duc, et d’autres qu’ils idéalise, ceux de Montfort- l’Amaury. Une lecture qui de ce fait n’est jamais passionnante.
Je m’ennuie … j’abandonne !
Plus un portrait qu’une biographie de Maurice RAVEL avec une très belle écriture. Cela fait un peu livre de commande par son éditeur d’un ouvrage d’actualité sur La Grande Guerre. C’est en tout cas le passage du livre que j’ai préféré. Pour le reste, il y a de belles descriptions de paysages et de forêts, mais c’est finalement très répétitif et un peu ennuyeux
Bien écrit mais tellement ennuyeux qu’il ne donne même pas envie de se replonger dans la musique de Ravel ou de chercher à en savoir plus sur le personnage. La note est peu sévère, mais cela n’est du qu’à la tristesse de cette selection 2016.
Lecture facile, aisée, malgré quelques longueurs pour tout ce qui tourne autour du choix de Monfort-Lamaury : ceci dit, je partage l’avis de Poque…..N’abuse-t-on pas de ces pseudos-biographies-romancées ???? Il y en a eu beaucoup dans les circuits de ces dernières années !
A popos des différentes critiques, que devient la lectrice (E) dont les réactions, au cours des années, toujours très judicieuses, parlaient souvent de « journalisme »(avec une note péjorative!) ou de « papiers-collés »….Ses observations manquent :; je pense qu’elle se reconnaîtra !
Merveilleuse découverte un régal
Michel BERNARD nous raconte avec finesse comment Maurice RAVEL,non mobilisable pour raisons de santé, s’acharna pour servir son pays et chercha le danger.
Il devint le conducteur de camion RAVEL parcourant sans relâche la Voie Sacrée en pleine bataille de Verdun.
Plus tard Maurice RAVEL s’installa au Belvédère la maison ouvrant sur la nature et le ciel qui devint son palais rêvé ou voyageait sa journée de solitaire inspiré.
Cette histoire est un moment de grâce.
L’intellectuel aux mains fines, à l’allure raffinée et au physique chétif dont l’armée ne voulait pas, réussit à se faire enrôler en 1915 et devient chauffeur de camion dans les environs de Verdun et Bar le Duc. Le voici immergé dans un monde qui n’est pas le sien. Il y côtoie les soldats et découvre ce monde autre, il y découvre la guerre et ses horreurs mais aussi les paysages de l’est de la France, ses forêts. Réformé à titre temporaire début 1917 puis définitif à l’automne 1917, il reprend ses compositions là où il les avait laissées, et sa vie de musicien. Le livre l’accompagne jusqu’à son décès dans les années trente. Le titre laisserait penser que le fil conducteur est dans ses rapports avec les forêts, mais cela ne constitue pas le centre du livre, ni même son amour des oiseaux. Le vrai sujet est sans aucun doute le contraste entre la guerre dans toute sa brutalité et Ravel, l’homme et le musicien, qui incarnent le raffinement. Du coup c’est un peu dommage que le récit s’étire en quelques sortes après guerre, c’est comme s’il perdait son point central. L’écriture est très construite, non sans de jolies formulations. Un peu précieuse, peut-être, … à la Ravel.
Très belle écriture. Une fine description des émotions de Maurice Ravel, de son observation de la nature et des scènes douloureuses de la guerre et de ses bruits mortels. Roman vivant et vibrant qui s’ attache à créer le lien entre le vécu émotionnel et l’envie de composer. La vie de Ravel est ici survolée, mais ce n’est pas une biographie en tant que telle.