Le vent reprend ses tours
S. GERMAIN
Sylvie Germain – Albin Michel
Enfant mal aimé, adulte meurtri, Nathan part sur les traces de Gavril, poète et saltimbanque roumain, l’homme-chimère qui a éclairé son enfance et l’a éveillé à la fantaisie et à la poésie. Dans ce récit tissé de citations d’Apollinaire et de Rimbaud, Sylvie Germain propose une de ces errances poétiques dont elle a le secret.
Un homme cherche un homme qu’il a connu autrefois lorsque lui-même était enfant. C’est à la fois un retour sur la merveilleuse rencontre de son enfance mais aussi une tentative pour découvrir qui était vraiment la personne dont, à l’époque, il savait si peu. Le roman évoque notamment les temps troublés de la seconde guerre mondiale. Cette recherche d’une figure de père s’achève avec le retour du narrateur à sa mère.
C’est une Å“uvre inégale car un peu mince. Il n’y a pas grand chose en dehors de la découverte de Gavril qui est aussi un chemin de retour à l’essentiel pour le personnage. Cela fait un peu penser au Marchand d’Oiseaux de Brasillach, bâti autour d’un personnage parisien pittoresque, mais sans la qualité de merveilleux. Du point de vue de sa structure, le livre est peu harmonieux avec divers retours en arrière assez mal organisés.
Quant au titre … ?
Pour une Å“uvre de Sylvie Germain, cela manque d’envergure. Le format nouvelle aurait sans doute mieux convenu.
Bien d’accord, ce livre aurait fait une très belle nouvelle. 3
Nathan part à la recherche de son vieil ami Gavril. Un roman bien écrit, bien mené mais sans plus. On a connu Sylvie GERMAIN meilleure conteuse et plus inspirée. Note 3.
Le « spitch » de la 4ème de couverture nous laisse entrevoir un roman linéaire, ce qui n’est absolument pas le cas. Tout est très poétique avec une très belle écriture mais c’est aussi une grande divagation de l’auteure. Si on ne se laisse pas emporté, sans chercher à comprendre, on est vite déboussolé. Je suis trop cartésien pour vraiment apprécier.
Note 3