La fille au sourire de perles
C. WAMAEIYA, E. WEIL
C. Wamaeiya & E. Weil – Les Escales
Clemantine et sa sœur Claire fuient ensemble le Rwanda. Pendant des années, elles parcourent toute l’Afrique de l’Est, pour enfin rejoindre les États-Unis. Le témoignage exceptionnel d’une jeune femme d’une dignité remarquable, qui refuse la victimisation et porte un regard très aigu sur l’aide humanitaire.
J’aurais beaucoup voulu aimer ce livre. Malheureusement ma culture des conflits africains est trop réduite pour que je puisse suivre les rebondissements de ce parcours difficile sans un travail de recherche permanent. La carte fournie au début et qui ne réference pas toujours les même lieux que le récit est pratiquement inutile. La construction du livre avec ses chapitres alternés entre les années 90 et les années 2000 ne facilite pas la lecture. L’incomprehension enfin est trop grande envers ce personnage formidable de la soeur prête à tous les combats mais soumise quand même à la volonté d’un mari tyrannique et ce contre toute logique. Ce livre dont l’ambition est de nous aider à comprendre la détresse et le traumatisme des enfants pris dans les conflits reste malheureusement trop souvent au niveau d’un article de journal féminin. A la fois trop peu fourni en informations et trop riche en descriptions émotionnelles.
merci Marie, je cherchais à définir mes impressions après la lecture de ce livre : vous les résumez mieux que je n’aurais su le faire.
Moi, j’ai bien aimé ce livre que j’ai trouvé assez poignant. En revanche, j’étais parfois un peu perdue à cause des allers retours entre les années 2000 et les années de réfugiée en Afrique.
Livre sans nuances, presque à ras les pâquerettes. Dommage car les 2 soeurs sont intéressantes. 3
Le récit est un peu déconcertant en alternant toute la fuite au sein de l’Afrique et la renaissance aux États-Unis. Il faut donc avancer dans l’ouvrage pour comprendre que son sujet essentiel est le problème de la construction d’une véritable personnalité après avoir échapé au pire de la cruauté humaine en passant à la civilisation la plus évoluée.
Un beau témoignage qui montre bien ce qu’est un génocide, les plaies que cela engendre. Un livre qui montre aussi la reconstruction d’une femme après un terrible malheur. C’est bien écrit, instructif, intéressant. Note 4.
Un récit autobiographique indéniable. L’écriture est un peu scolaire, l’histoire du parcours de ces réfugiés vers un havre nouveau et un déracinement profond n’est malheureusement pas une découverte. Pourtant on s’attache très vite à ce récit qui a dû être une réelle autoanalyse pour l’auteure. Si le récit de sa longue marche vers les Etats Unis est bien décrit, son parcours universitaire et sa vie de conférencière, sa reconstruction, est un peu cachée par son obstination à exister autrement que comme une victime. Dommage aussi d’avoir cédé à la mode littéraire des « flash-back » qui n’apporte rien.
Note 3
Avec ces flash-backs le livre est touffu …il m’a fallu en fait lire trois récits en un comme une histoire tressée serrée trop serrée dans laquelle d’auteur est enfermée. Lecture d’une traite pour l’intérêt du parcours des 2 sœurs au travers d’une Afrique à feu et à sang, Puis de l’atterrissage aux USA avec un parcours d’intégration qui est souvent digne d’un lavage de cerveau puisqu’il faut oublier ses racines, sa culture. Enfin, la recherche d’elle-même, de son moteur … vers une libération à venir ?… Les remerciements permettent de voir l’imbrication des choses notamment la relation à sa plume Liz Elisabeth … Un exercice compliqué dans ce monde américain très présent au sein du Rwanda actuel ! Il y a dans ce livre des phrases que l’on peut extraire et qui permettent d’approcher la compréhension de personne qui ont vécu des horreurs. J’ai mis 5
J’ai beaucoup aimé ce livre que j’ai dévoré d’une traite et c’est probablement la raison pour laquelle les flashback n’était pas gênant.
Ce livre retrace donc la vie et l’expérience d’une jeune Rwandaise victime de tout ce qu’a traversé son pays. Devenue Américaine et ayant pu faire des études, elle consacre sa vie au témoignage fondée sur ce qu’elle a vécu. Ce livre fait donc partie de sa démarche.
Tout son parcours géographique et surtout mental y est évoqué avec des aller-retours entre ce qui s’est passé là-bas et ce qui s’est passé ici, en Amérique. C’est très violent, très direct avec toutes les qualités liés à cette expression directe : on voit les choses et les émotions telles qu’elles ont été vécues.
Maintenant la vision n’est pas historique en ce sens que certains aspects présentés comme des faits relèvent plutôt de l’affirmation. Exemple page 114 sur le rôle des Belges. Il me semble par exemple qu’entre le départ des colonisateurs belges et le début des massacres il s’est écoulé quelques années.