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Château de femmes
J. SHATTUCK

Jessica Shattuck – Jean-Claude Lattès

1938 : Marianne se voit confier la mission de veiller sur les familles d’aristocrates allemands engagés dans la lutte contre Hitler. En 1945, elle parcourt son pays en ruine pour tenter de retrouver les survivants des purges nazies, et réunit dans son château deux veuves et leurs enfants. Ensemble, ces femmes vont tenter de se reconstruire dans un monde bouleversé où les héros peuvent faire figure de traîtres.

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VOS RÉFLEXIONS
sur ce livre

16 thoughts on “Château de femmes”

  1. Françoise 47

    L’année commence bien avec ce livre passionnant dont l’histoire nous importe et nous emporte. C’est avec beaucoup d’intérêt et d’émotion que nous suivons le parcours des personnages, héros flamboyants ou un peu rigides et les autres, ceux qui choisissent la survie dans l’obéissance aveugle, l’opportunisme ou le révisionnisme. Et puis, le temps qui passe, qui adoucis les forts, console les plus faibles et qui permet de vivre avec des souvenirs plus ou moins douloureux.
    Et toujours la grande question se pose, qu’aurions nous fait à leurs places? Quel choix, quel chemin?
    Difficile de savoir et de juger, mais ce qui est sûr dans nos temps troublés, tirons les leçons de l’Histoire et surtout, n’oublions pas!!!

    1. Marie L.

      Tout à fait d’accord avec vous. Un beau roman intelligent et pour une fois une très belle traduction.

  2. romane

    Eclairage complet et subtil sur un problème trop peu abordé : comment est-ce possible que tout un peuple ait laissé Hitler les embarquer dans l’horreur et l’abomination? Personnages attachants, et plongée dans la pâte humaine, capable du meilleur comme du pire

  3. Bam

    Voilà, j’ai réussi à lire jusqu’au bout, ce livre qui m’a d’abord passionnée…Mais , au fil de ces 453 pages, de ces multiples personnages, de ces histoires embrouillées, de ces rebondissements, on se perd, on perd le fil…Quel dommage..Le thème est vraiment interessant, c’est bien écrit…mais j’ai l’impression d’avoir perdu beaucoup de temps à suivre cette page d’une histoire si méconnue…
    Pardonnez ce jugement trop personnel!….. ce livre mérite certainement mieux!!

  4. Conseil

    Ce roman débute le jour de la nuit de cristal dans l’insouciance pour certain d’une fête des moissons quelque part en Bavière et retrace la vie de 3 femmes que tout oppose dans l’enfer du nazisme puis dans les années de la reconstruction allemande : pleine connaissance pour l’une, indifférence pour l’autre et oubli pour la dernière.
    La construction astucieuse de ce roman avec tous ses retours dans leurs vies passées modifie, petit à petit l’idée que l’on pouvait se faire des personnages de ce roman au fil des pages.
    La migration de leurs enfants vers les USA comme l’auteur de ce livre doit-elle être lue comme suit? Nous connaissons maintenant le passé de nos parents, nous ne l’oublions pas et l’assumons mais être loin de notre pays d’origine nous libère de cette pesanteur historique.
    La famille Jessica Shattuck est d’origine allemande et vit aux USA. Sa grand-mère décédée à presque 100ans habitait Dortmund, elle avait adhéré au parti nazi en 1936 comme beaucoup d’autres allemands « ordinaires ». Le refus de savoir était son excuse (Entrevue de J. Shattuck parue dans le New York Times du 24 mars 2017). Des épisodes du parcours d’Ania sont probablement inspirés de la vie de cette femme dont la fille Mary serait J. Shattuck. De même que le caractère de Bénita qui restait indifférente aux crimes nazis.

  5. Elisabeth BERGERON

    Voici un bon best-seller construit d’ailleurs sur la même intrigue que Autant en emporte le vent : guerre, prise en charge par l’héroïne de la femme et de l’enfant de l’homme qu’elle aime, après-guerre, … Sauf que le contexte, c’est l’Allemagne de l’Anschluss aux années cinquante en passant par la nuit de cristal, l’Allemagne ground zéro de 1945. La guerre elle-même dans sa dimension militaire n’est pas du tout au centre du récit, elle est éludée. De beaux personnages dont celui de Marianne l’héroïne : ses convictions morales font sa force et sa faiblesse.
    La fin du roman pousse un peu loin le soin de conclure : la moraliste qu’elle est reconnaît qu’au niveau individuel on se situe dans le gris et non dans le noir ou le blanc, … Les amies séparées se retrouvent, les mères font la paix avec les fils … Bref toute la dernière partie dans le château devenu centre de réflexion éthique est un peu caricaturale dans son symbolisme basique. Dommage. Le livre se serait mieux conclu sans cette quatrième partie, en s’arrêtant en 1950 quand Marianne rencontre le jeune Juif en départ pour l’Amérique qui lui demande de continuer à prier pour les morts. Trop de happy end à l’américaine.

  6. Anne

    Des personnages attachants, un sujet finalement peu exploré (la résistance au nazisme), une bonne réflexion sur les comportements humains, une recherche documentaire importante, un brin d’autobiographie en font un bon roman. Néanmoins, je suis d’accord avec Elisabeth, la 4ème partie gâche le plaisir par l’inévitable “Happy End”. 4

  7. Poque

    Des personnages très contrastés qui ont chacun une vie parsemée d’évènements marquants. Malgré tout, ces femmes, puisqu’il s’agit essentiellement d’elles, malgré ces parcours divergents, restent très attachées les unes aux autres. Un récit que j’ai trouvé passionnant. Note : 5

  8. Vero 73

    Tres interessants portraits de femmes confrontées à la guerre
    Zigzagant entre leurs convictions , leurs responsabilités,
    Leur instinct de survie et leurs erreurs. Les derniers pages sont inouïes de force .
    A faire lire aux jeunes pour nourrir leurs .connaissances
    de l’histoire Et forger leur choix “actif” De construire la paix

  9. claude30

    Un livre fort sur le parcours tourmenté de trois femmes qui ont vécu l’ascension et la chute du nazisme. On découvre progressivement les évènements qui ont contribué à façonner la psychologie des personnages. Je partage l’opinion d’Elisabeth sur la quatrième partie qui n’apporte rien à l’intensité du récit.

  10. Thomas CLERMIDY

    Plusieurs femmes, veuves de résistants, se rencontrent dans l’Allemagne d’après-guerre. Un roman assez bien écrit mais pas très intéressant. Beaucoup de longueurs et de liens entre le passé et le présent qui perdent le lecteur. Note 3.

  11. Michel78

    Roman qui nous décrit avec beaucoup de finesse la période que nous ne connaissons pas très bien de l’Allemagne au cours de la seconde guerre : le front de l’Est, les déplacements de population puis la période de la reconstruction. Le destin des trois héroïnes qui va jusqu’aux années 1990 est émouvant mais je regrette que l’environnement historique, de la résistance allemande intérieure au nazisme à la période de l’occupation alliée soient juste évoquées et la fin du roman, à partir de l’installation des héroïnes aux USA, est brouillonne et un peu bâclée.
    Note 3

  12. Anna

    Très bon roman reposant sur des faits avérés. Malgré quelques longueurs, je l’ai lu avec passion.
    Effectivement ce n.est que relativement récemment que l’on parle davantage de la résistance allemande.
    À Berlin, L’ancien État major de l’armée allemande, où eut lieu l’attentat du 20 juillet 1944, est devenu en 1968 lMémorial de la Résistance contre le nazisme et Centre d’Etudes. Il y eut d’ailleurs divers courants de résistance, notamment celui des Églises protestantes autour du pasteur Dietrich Bonhoeffer ; dans son cercle se posaient les mêmes questions que se pose Albrecht dans le roman autour d’un recours à la justice préférable à un attentat.
    La villa de Wannsee, où fut décrétée la « solution finale » est devenu, depuis 1992, un lieu de mémoire et d’enseignement … comme le château de Burg Lingenfels
    Merci à la BO d’avoir choisi ce livre

  13. Geneviève R.

    Un livre absolument passionnant sur une période de notre histoire mal connue. Une réflexion intéressante sur
    ” comment empêcher les tyrans de tout poil” d’agir ? Et doit-on employer la force pour s’opposer à eux ou la justice ? Y a-t-il une réponse dans un monde dominé par les hommes et la barbarie ?
    De beaux portraits de femmes dont nous suivons au fil des pages les attentes, les désirs, leur faiblesse et leur force et leur évolution au cours de ces années terribles…
    Un excellent choix.

  14. Avila

    Château de Femmes – Editions “Points” – 2019

    Jessica SHATTUCK

    Fritz c´est son nom – l´ami avec qui j´ai bravé les plus difficiles sentiers sauvages, en vue de compléter le tour d´Ilha Bela, à pieds!
    Son père, décédé il y a moins de 20 ans, soldat nazi, n´est rentré chez lui, en Allemagne, qu´au début des années 1950, après quelques années de travaux forcés en la Sibérie. Fritz avait alors moins de 10 ans.
    Ainsi, mon contact avec cet ouvrage, suivi d´un profond intérêt, n´est pas gratuit et mon intérêt se justifie. Apprendre par Fritz ce qui est arrivé aux habitants de Dresde, la nuit juste après la capitulation nazie, soit près de 20 mille morts sous les bombes alliées, en moins de 24 heures, constitue des évocations, qui nous plongent vite au coeur de ces années de barbaries jamais imaginées.
    Ce voyage au coeur de CHATEAU DE FEMMES, qui se prolonge des années 1920 jusqu´à il y a un peu plus de 20 ans, me convient parfaitement.
    On ne saura jamais tout au sujet de cette tragédie, la plus meurtrière de l´histoire, dont il existe des plaies jusqu´à nos jours et qui sont beaucoup plus réelles que les « tours de la mémoire », comme celle que l´on peut voir au coeur de Berlin.
    CHÃTEAU DE FEMMES, parle moins de guerre que de souffrances, à la place des stratagèmes nous butons sur des comportements les plus abjects: assassinats, tortures, viols, exécutions d´enfants, la famine et tout un chapelet d´atrocités que seuls les hommes, dans tout le règne animal, en sont capables, quand c´est une idéologie qu´il faut justifier.
    La guerre , écrit Toltoï dans son monumental « La Guerre et La Paix », est un événement contraire à la raison et à toute la nature humaine, une chose effrayante qui ne s´accomplit point par la volonté des hommes mais par la volonté de Celui qui régit les hommes». Malheureusement l´Europe a accouché d´un tel monstre.
    À lire et relire
    Avila – jan21

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